Le deuil périnatal est un événement qui survient lorsqu’un enfant décède in utero ou peu après sa naissance.
Il s’agit d’une douleur profonde, qui peut être très difficile à gérer pour les parents. En effet, il n’est pas rare que le couple se sente coupable de la mort de son bébé et qu’il ne puisse pas faire son deuil. Cependant, il est important de savoir que ce type de douleur est tout à fait normal et qu’elle est même plutôt courante.
Le deuil périnatal : qu’est-ce que c’est ?
Le deuil périnatal désigne la perte d’un enfant lors de la grossesse, durant le travail ou après l’accouchement.
Il peut être déclenché par un avortement spontané ou provoqué, une fausse couche, un accouchement prématuré ou une mortinaissance.
Le deuil périnatal est souvent associé au concept de “mort subite du nourrisson”.
Il s’agit d’une expression utilisée pour qualifier la mort qui survient chez les bébés au cours des premiers mois de vie et dont la cause n’est pas clairement identifiée. Ce type de décès est généralement considérée comme accidentelle et non suspecte.
- Environ 10 % des grossesses se terminent par une fausse couche
- Les morts inattendues et inexpliqués représentent 40 à 60 % des décès des nouveau-nés
Pourquoi le deuil périnatal est-il si difficile à vivre ?
Au fil des mois, la perte d’un enfant peut engendrer de nombreux sentiments négatifs. En plus de la douleur physique et émotionnelle, le deuil périnatal est souvent synonyme d’isolement. Cependant, il existe différentes manières de passer à travers ce processus très difficile. Tout d’abord, lorsque vous vivez un deuil périnatal, il faut être prêt à faire face aux sentiments négatifs qui sont liés au décès d’un bébé.
Il peut s’agir du chagrin profond ou encore du sentiment que tout est fini et que rien ne sera plus jamais comme avant. Ces émotions doivent être acceptées et comprises afin de pouvoir ensuite passer à autre chose.
Le fait d’apprendre le décès inattendu d’un bébé peut être accablant pour les parents qui se retrouvent seuls avec leurs questions sans réponse. De plus, cela peut également amener les parents à ressentir une culpabilité intense ou encore un sentiment qu’ils ont brisé quelque chose en tant que couple ou en tant que famille parce qu’ils ont survécu au décès.
Les étapes du deuil périnatal : comment faire face ?
Le deuil périnatal est un processus qui peut durer plusieurs mois.
Il faut savoir que le deuil périnatal concerne tous les parents qui ont perdu un enfant avant ou au cours de la grossesse.
Les parents endeuillés peuvent faire face à une multitude de difficultés, dont l’incapacité de se souvenir du passage du temps et des événements qui ont eu lieu.
Ils peuvent aussi être confrontés à une forte culpabilité, ce qui n’est jamais agréable.
Il arrive également qu’un parent en deuil soit incapable d’exprimer ses sentiments et ses besoins, ce qui ne facilite pas le processus du travail sur soi-même.
Le deuil périnatal est un sujet tabou pour beaucoup, car il est souvent associé à l’infertilité et aux fausses couches.
Le parent endeuillé peut donc avoir tendance à garder cette expérience pour lui-même, ce qui n’est pas bon pour sa santé mentale et physique.
Il existe différents types de traumatismes psychiques liés au décès d’un enfant :
– Les troubles anxieux (anxiété chronique)
– Les troubles dépressifs (durée et intensité variables)
– L’humeur dépressive (tendance aux idées noires) – La pensée paranoïaque (perspectives négatives concernant le futur)
– L’insomnie (difficultés à dormir)
– La colère ou la rage (peur intense des autres personnes)
Pour réduire les effets du stress post-traumatique liés au décès d’un enfant :
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- Consultez votre médecin si vous ressentez des symptômes physiques comme des douleurs thoraciques ou abdominales fréquentes
Le soutien nécessaire après un deuil périnatal
Au cours des dernières années, la société a évolué à une vitesse grand V. En tant que mère, il est important de rester à l’affût des nouvelles concernant les différents sujets qui touchent la famille et le développement de votre enfant.
Il faut être prête à affronter toutes les situations possibles et avoir du soutien autour de soi.
Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide si vous en ressentez le besoin.
Les professionnels sont formés pour répondre aux questions que peut se poser une personne ayant vécu un deuil périnatal.
Les intervenants sociaux sont disponibles pour offrir du soutien aux parents endeuillés et à ceux qui veulent obtenir plus d’informations sur ce type de situation.
Il est possible d’obtenir cette aide grâce au programme PAIR, qui regroupe différents services communautaires disponibles pour venir en aide aux parents endeuillés par la perte d’un bébé ou le décès prématuré d’un enfant.
- Le Répit Familial
- Le Relais Parents
- Les Services Intensifs Nourriciers (SIN)
- Les Clubs Nature
Quand le deuil périnatal devient pathologique ?
Le deuil périnatal est un processus qui peut être défini comme étant la perte d’un enfant. Cette perte provoque une souffrance psychique, et parfois également physique, chez les parents. S’ils ne sont pas préparés à cet évènement, ils peuvent alors faire l’expérience d’une forme de maladie. Elle est appelée « névrose du survivant ». Elle se traduit par des symptômes physiques et psychiques qui peuvent être très invalidants : troubles anxieux, dépression majeure… Il s’agit d’un trouble dont on sait aujourd’hui qu’elle concerne plus fréquemment les femmes que les hommes. Ce phénomène touche difficilement la personne qui assiste à ce drame mais elle sera touchée directement si elle devient parent à son tour.
Les symptômes ressentis sont alors violents et intenses : sensation désagréable de danger imminent (malaise), sentiment d’impuissance, etc.
Ils sont susceptibles de perturber fortement la vie du patient.
A quel moment le deuil périnatal peut-il être surmonté ?
Le deuil périnatal est une période difficile à gérer pour les parents. Si un ou plusieurs enfants meurent dans l’utérus, le deuil peut être très dur à supporter.
Le deuil périnatal peut affecter toute la famille et se manifester sous différentes formes.
Les personnes qui ont perdu un bébé au cours du premier trimestre peuvent par exemple ressentir des symptômes physiques, comme des douleurs au ventre ou des saignements vaginaux. Ces derniers peuvent également avoir besoin de beaucoup de temps pour surmonter cette épreuve. En cas d’avortement spontanée, il est conseillé aux parents d’en parler avec le médecin qui a pratiqué l’intervention chirurgicale afin qu’ils puissent exprimer leur colère et leur frustration.
Il sera important pour eux de savoir ce qui s’est passé et comment ils vont réussir à surmonter ce traumatisme. De plus, il faut savoir que si la grossesse n’était pas menée à terme, les parents auront tendance à avoir une attitude négative envers cet enfant décédés et cela ne fera qu’augmenter la souffrance psychologique liée au décès du nourrisson.
Les différentes manières de vivre le deuil périnatal
Plusieurs options s’offrent à vous, en fonction du degré d’implication que vous souhaitez avoir :
- Vivre le deuil périnatal en restant chez soi
- Participer à des groupes de soutien
- Se faire accompagner par un psychologue
Le deuil périnatal est un phénomène encore mal connu et peu pris en compte. Il s’agit d’un deuil qui concerne les parents suite à la perte d’un enfant in utero ou à sa mort avant l’accouchement. La perte d’un bébé est une épreuve difficile pour la mère et le père.